lundi 5 avril 2010

Note d'un lundi qui ressemble à un dimanche

Il pleut. Ma main serre le bord de ma veste, près du poignet. Là où les veines se dessinent, comme un saule pleureur. Le sang frappe mes tempes, je me mords la lèvre. Juste le coin. Geste si fréquent. Une mèche de cheveux se colle à ma joue.
Une goutte de pluie coule sur ma clavicule, je regarde le ciel et tu souris, parce que je fais souvent ça. Regarder le ciel.
Sur la terrasse, tu dis que je ressemble à Fanny Ardant. Tu dis que je devrais rentrer. Tu dis, je ne sais pas, je ne t'écoute pas. Je ne sais même pas si tu me dis tout ça à moi, ou si tu veux juste étouffer le silence, les gouttes de pluie dans le cendrier.

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