mardi 9 février 2010

Note du mardi

Ce matin, je faisais partie de la France qui se lève tôt.
A cinq heures, j'observais mon reflet blafard dans la salle de bain.
Une heure plus tard, c'était le sac à l'épaule que j'attaquais la côte qui mène à la gare.

J'avais presque l'impression d'effleurer un savoir mystique.
Tous les volets étaient encore fermés, je n'ai croisé ni voiture, ni homme, ni chat.
Je respirais un air étrange, comme saturé d'immobilité.
Les lampadaires éclairaient la route d'une lumière spectrale.

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Nous étions six dans le wagon.

Quand je me suis endormie, je sentais dans mon dos sclérosé le chemin de fer chaotique.

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