Quand je vois mes cernes, je suis tentée de m'interdire toute nouvelle dose de caféine.
Je crois que j'ai mis le doigt dans un engrenage, que je bois du café parce que je suis fatiguée à cause du café.
Je ne sais plus comment j'en suis venue à m'endormir si tard. C'est certainement en suivant le fil des pages sur le Romantisme allemand. Chaque soir j'escaladais un peu plus haut les minutes. Jusqu'à observer les immeubles plonger dans le jour suivant. Jusqu'à entendre L. fermer le bar.
J'ai presque l'impression de toiser un royaume, de régner en souveraine sur la ville. Je regarde les toits d'en face. J'écoute le silence, le radiateur qui claque, le frigo qui ronronne. Parfois, quand je me sens fragile, je fais des choses. Je regarde sur Internet comment poussent les théiers en pot, fais des damiers sur des feuilles à carreaux format A4 ou ramasse un crayon avec mes orteils en regardant la télé.
Puis le sommeil, ou la raison, me pousse à déplier le clic-clac.
Je m'allonge.
Et j'attends.
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